Mal dormi, mais une nouvelle journée commence. A 8h, je quitte l’hôtel avec l’envie de commencer par un café. Je vois un endroit qui me semble sympa, même si je ne comprend pas grand chose à la carte. Café au lait, café glacé, moi je veux juste un café pour me réveiller. La serveuse me montre les trois tailles de gobelet en carton, je choisis le plus petit, en espérant que je puisse arriver à me réveiller.
Dans ce café on voit des salarymens qui prennent un café avant de commencer le travail, j’en vois un autre qui s’endors sur une banquette, il y a quelques étrangers qui prennent leur café à emporter, des étudiantes qui pianotent sur leur smartphone.
Le café est loin d’être bon, et 380¥ quand même. Mais tant pis, une nouvelle journée commence sur Tokyo. Je ramasse mes affaires, et la fermeture éclaire de mon sac à dos dérape. Impossible de le refermer. Décidément, j’ai un mauvais karma avec les bagages. Le marché de Ameyoko est juste à côté. La veille j’avais repéré une boutique avec des tas de modèles, je décide d’y faire un saut.
Alors qu’hier, l’endroit grouillait de monde et de vie, ce matin c’est un vide sinistre. Seul le bruit de la Yamanote (ligne de train circulaire autour de Tokyo) brise le silence. Tant pis, je reviendrai plus tard et décide de partir à Akihabara. Il n’y a qu’une station de métro, autant faire la distance à pied. Tokyo s’éveille tout doucement, progressivement les complets noirs et chemises blanche font leur apparition dans les rues.
J’arrive à Akihabara, et me rend compte que même au Japon les Geeks ne sont pas du matin. L’endroit à la réputation électrique et animée est d’un calme troublant. Tout est fermé, je n’ai pas grand chose à faire ici, sauf à me prendre un jus d’orange dans un distributeur, car la marche m’a donné soif.
Je rejoins la station de Ochanomizu pour aller jusqu’à Otemachi. L’heure de pointe dans le métro arrive, et je me rend compte du conformisme vestimentaire des japonais dans le milieu professionnel. Surtout que cette station dessert plusieurs grandes banques, administrations et entreprises, où la rigueur semble être de mise.
Vers 9h30 j’arrive au jardin de l’ancien palais impérial. C’est un grand parc en plein coeur de Tokyo et le contraste avec les buildings en arrière plan replète si bien ce mélange entre tradition et modernité qu’incarne si bien le Japon.
Je reste admiratif devant les pins travaillés en plateaux. Ce sont de véritables bonsaï grandeur nature. Tout est propre, bien entretenu, taillé au cordeau. Il faut une bonne heure pour visiter le parc qui comporte plusieurs bâtiments ainsi que plusieurs entrées, chacune avec sa propre grosse porte.
Le temps est gris et n’attire pas la foule de bonne heure. J’ai le parc quasiment pour moi tout seul. Jusqu’à ce que les premiers cars de touristes arrivent. L’ambiance perd alors de son charme et il est temps pour moi de continuer ma route.
Je passe par le qui n’a pas un intérêt particulier si ce n’est qu’il est quasiment sur le chemin du , alors autant y faire un tour.
Yasukuni est un lieu hautement symbolique de la religion Shintô à Tokyo, et son architecture est assez particulière. J’y passe un bon moment, et il est temps de passer à l’étape suivante.
Je reviens donc vers Akihabara, espérant que l’endroit soit devenu plus vivant. Effectivement ça grouille maintenant de monde, les salles d’arcade font entendre leur musique aux passants, les commerçants essayent de rabattre des clients.
Cela fait des heures que je marche, l’appel du ventre se fait sentir. Je décide de mander des sushis, il ne reste plus qu’à trouver un restaurant. J’en vois un, mais on doit manger debout. J’ai les pieds en compote, il fait que je m’assoie. Je regarde sur Google, et j’en voit un pas loin. C’est en le cherchant, et je ne l’ai jamais trouvé, que j’ai poussé la porte d’un autre. La carte ne comportait aucune photo, que du texte, écrit à la main. Donc le genre de restaurant qui vise quand même une clientèle quasi-exclusivement japonaise. J’y vais quand même. Le chef me donne la carte, il aurait pu me donner les règles du jeu de go ça n’aurait pas changé grand chose à mon incapacité de lire ce genre de choses.
Le restaurant est organisé en U, avec l’espace de tapai du chef au centre, et un grand comptoir autour. Je suis installé entre deux jeunes. Je demande si ce qu’ils mange est bon. L’un des deux me donne alors un peu d’aide pour déchiffrer, dans un anglais approximatif. Je prend le relais en japonais, et la conversation s’engage. Il me demande d’où je viens, combien de temps je reste au Japon, ce que je vais faire. Avec des facilitations pour mon apprentissage du japonais !
Après le repas, j’arpente quelques boutiques de Akihabara. Tout a bien changé en l’espace de quelques heures. Tokyo est une ville qui change radicalement de visage au fil des heures. Le goût de Tokyo est difficile à cerner, on peut le croire aseptisé. Au contraire, son goût est puissance mais ne dure que quelques minutes ou quelques heures. Il faut savoir être là, au bon endroit et au bon moment. Et c’est je pense tout l’art de vivre à la tokyoïte.
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