Le streetwear japonais est une mode qui se développe et qui conquiert le monde depuis plusieurs années maintenant. Vous la connaissez sûrement, et peut-être même y adhérez-vous. Mais savez-vous d’où vient réellement la soudaine prise de pouvoir de ce courant vestimentaire ?
Si beaucoup pensent que cette tendance est née dans les années 70 ou 80, c’est parce qu’à cette époque, les jeunes japonais ont commencé à se rebeller contre leurs aînés. Cet esprit de défi et de non-conformité est essentiel pour comprendre le streetwear nippon, dont nous allons retracer l’histoire et les principales caractéristiques.
Les origines du streetwear japonais
Au début des années 90, une vague de jeunes gens s'est installée dans le petit quartier d'Urahara, situé entre les districts de Harajuku et d'Aoyama à Shibuya, à Tokyo. Beaucoup ont déménagé en raison du loyer bon marché et du besoin de prendre un nouveau départ, loin de leurs familles aux valeurs traditionnelles. Car oui, le Japon a toujours eu une mentalité très conservatrice, ce qui a déplu à une grande partie des nouvelles générations de jeunes japonais.
Très vite, une mentalité de création et de design est née. De petites boutiques de vêtements ont commencé à ouvrir, offrant un nouveau style à la jeunesse japonaise, fortement inspiré de la mode occidentale. Cette dernière était relativement en avance dans l'exploration des significations de la culture des jeunes.
Des marques comme Undercover, WTAPS, Neighborood et des boutiques comme Nowhere et A Store Robot gagnent en popularité. Il n'a pas fallu longtemps pour que tout le monde à Tokyo veuille goûter à cette esthétique typique d’Harajuku. Au fur et à mesure que la clientèle s'accroît, ce style original streetwear japonais gagne en visibilité, et des magazines, comme Asayan qui est très populaire, se concentrent sur ce phénomène.
L'impact sur le monde occidental
Si le streetwear japonais s'inspire de la culture occidentale, il ne reçoit pas forcément la reconnaissance qu'il mérite. Par conséquent, de nombreux créateurs japonais ont commencé à s'entraider en collaborant ou en partageant des idées. C'est pourquoi il est rare de lire un article sur le succès d'un créateur japonais sans que le nom d'un autre soit mentionné.
Par exemple, le désormais célèbre magasin Nowhere a été ouvert par Jun Takahashi, fondateur de Undercover, et Nigo, fondateur de A Bathing Ape. Il s'agit indéniablement d'une étape déterminante dans l'évolution du streetwear : la collaboration. Cet état d'esprit asiatique de collaboration, plutôt que de concurrence, est encore très présent. Mais le succès de Harajuku en Amérique et en Europe s'explique aussi en partie par l'influence occidentale.
Les nombreuses collaborations entre des marques célèbres, telles que Supreme avec BAPE, et Nike avec Atmos, ont certainement contribué à faire avancer le mouvement. Cet idée de collaboration entre les marques et les styles est d'ailleurs devenue la base du streetwear au Japon, et même partout dans le monde. Et c’est cela qu’incarne le streetwear : la diversité et l’harmonie.
Toutefois, c'est le savoir-faire des marques japonaises et leur esthétique axée sur le détail qui les a véritablement catapultées vers un succès mondial majeur. Des heures ont été consacrées à redéfinir et à perfectionner la qualité de chaque article et les japonais ont ajouté un look plus frais et plus neuf. C’est ce que l’on appelle communément “l’esthétique japonaise” et qui s’applique à un grand nombre de domaines.
L'importance de l'esthétique japonaise
Bien que l'on puisse affirmer que l'esthétique Harajuku utilise généralement des vêtements plus amples, d'inspiration vintage américaine, et des pièces japonaises modernisées - comme la recréation d'un kimono par ALK Phenix lors du défilé SS16 - elle ne peut tout simplement pas être définie par cette analyse de surface. Harajuku est bien plus un état d'esprit qu'un vêtement.
La plupart des marques sont nées d'un sentiment d'inadaptation, poussées par un désir de s'habiller et de vivre différemment. Il serait inutile d'essayer de définir un style précis, car les vêtements ne sont qu'un moyen d'atteindre un objectif plus vaste. Chaque marque interprète et reflète la mentalité rebelle et jeune à sa manière, en travaillant au sein d'une communauté soudée, mais sans avoir peur d'élargir ses horizons.
Quel avenir pour le streetwear nippon ?
S'il est indéniable que le mouvement streetwear japonais a explosé entre les années 90 et le début des années 2000, certains pensent que la gloire du streetwear japonais est actuellement à son maximum. Mais peut-on vraiment l’affirmer ? Le mouvement Urahara a eu un tel impact qu'il reste au premier plan dans l'esprit des gens et dans l'industrie de la mode dans son ensemble, et pas seulement au Japon.
Les marques japonaises, grandes et petites, continuent à produire des pièces innovantes, repoussant les limites du design, et les collaborations entre les marques mondiales et les designers japonais perpétuent cet élan. Avec l'émergence de nouvelles marques, telles que celles énumérées ci-dessus, il semblerait bien que l'avenir reste prometteur pour le streetwear japonais.
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