On s’imagine Tokyo comme une grande mégalopole surpeuplée avec des immeubles immenses. C’est certainement le cas dans l’hyper-centre mais dès que l’on s’éloigne un peu, c’est un autre visage qui se découvre en allant visiter la pépinière bonsaï de Maitre Kunio Kobayashi.
Le jardin de Kunio Kobayashi, Shunka-en, se trouve un peu au sud de la gare de Koiwa, à l’est de Tokyo. Depuis là, il faut prendre un bus mais j’ai préféré marcher. C’est une balade d’un peu plus de 3 kilomètres dans la banlieue tokyoïte. On n’est qu’à 10 kilomètres de Ueno et pourtant l’image devant moi n’est pas forcément celle que je me faisais de la ville la plus peuplée du monde.
Certes ils a beaucoup de maisons, mais ce sont surtout des pavillons, souvent avec rez-de-chaussée et étage et avec un petit jardin. Je croise même quelques plantations maraichères, des pépiniéristes, des cultivateurs de fleurs. Les rues sont larges et calmes. C’est la banlieue qui s’étend sur des kilomètres et des kilomètres.
Après une grosse demi-heure de marche, et en suivant les indications du GPS, j’arrive à la porte du jardin. On peut difficilement le manquer car sur le mur d’enceinte sont plantés de nombreux petits drapeaux de pays du monde. Peut-être s’agit-il des pays dans lesquels Monsieur Kobayashi est allé ?
La porte du jardin est ouverte, je rentre et là je vois enfin en vrai des arbres comme j’ai pu en regarder sur les catalogues de la Kokufu (la grande exposition nationale de Bonsaï qui se tient chaque début d’année).
Il y a beaucoup d’arbres, et plus de regarde et plus je vois qu’il y en a vraiment partout. Le jardin est organisé en plusieurs espaces. Au centre, les arbres principaux (et aussi les plus gros), qui sont plus mis en évidence. Sur la gauche, des rangées d’étagères, sur la droite un bassin avec des carpes Koï et des arbres tout autour. Un escalier permet d’accéder à une plateforme avec de nombreux pins et de laquelle on a une vue d’ensemble sur le jardin.
Je ne peut m’empêcher d’être admiratif devant la tenue impeccable du jardin. Pas une seule aiguille ou feuille morte à terre, pas de mauvaises herbes dans les pots, tout est propre et net. Cependant quelques arbres ont souffert de la chaleur de l’été, notamment les érables dont la plupart ont les feuilles grillées.
Dans la maison traditionnelle avec sol en tatamis, des arbres sont présentés en tokonoma. Je remarque le souci de la présentation, avec l’évocation de la saison (l’automne). Sur le côté de la maison, encore des étagères, et un autre escalier mène à un autre espace avec des arbres plus en travaux.
Ce jardin n’est pas simplement un musée, c’est aussi un espace de vie et de travail. Les apprentis de Monsieur Kobayashi s’affairent sur les arbres à préparer.
L’espace est exploité au maximum mais les bonsaï ne manquent pas forcément de place. C’est plus les visiteurs qui manquent de recul pour faire des photos. Heureusement je suis seul à mon arrivée (un peu plus tard, une famille de japonais arriveront) et je peux vraiment profiter des arbres.
Je m’étonne de voir que les bonsaï ne sont pas forcément regroupés par espèces. On voit des érables à côté de pins, même si ces deux essences demandent des conditions de culture différentes (du moins en France).
A l’issu de la visite j’ai droit à un bol de thé et à un petit livret dédicacé en souvenir. J’y suis resté deux bonnes heures à déambuler et regarder ces bonsaï emblématiques.
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